Intervention de Luc Chatel

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 16 novembre 2011 : 2ème réunion
Loi de finances pour 2012 — Audition de M. Luc Chatel ministre de l'éducation nationale et de Mme Jeannette Bougrab secrétaire d'état chargée de la jeunesse et de la vie associative

Luc Chatel, ministre de l'éducation nationale :

La vraie question est celle des moyens, pas de la sémantique. Ce n'est pas en refusant pudiquement de nommer les choses que l'on résout les problèmes.

S'agissant du bien-être des élèves, les États généraux sur la sécurité à l'école ont prévu un volet d'action sur le harcèlement, sujet jusqu'ici tabou que nous avons décidé de prendre à bras le corps. Il ressort de l'enquête de victimation menée, avec l'Unicef, dans le primaire et sur 18 000 collégiens, que 93 % des collégiens sont heureux à l'école, et 86 % contents de leurs relations avec les enseignants. Mais 10 % se sentent harcelés. Le harcèlement prend la forme d'intimidations, de bousculades, puis de phénomènes de bouc émissaire, entraînant chez la victime difficultés scolaires, absentéisme, voire suicide... J'ai réuni en mai des Assises nationales sur le harcèlement à l'école, signé une circulaire pour sensibiliser les personnels, conclu un accord avec l'association e-Enfance et Facebook sur le e-harcèlement, instauré enfin un site internet pour sensibiliser enseignants et parents à la question.

Les crédits pédagogiques auront baissé de moins de 10 % en deux ans, madame Blondin. Cela correspond à l'effort demandé par le Premier ministre sur les dépenses de fonctionnement sur la période 2011-2013.

Sur les langues régionales, une mission est en cours.

La Charte des services publics ? Élu d'un département rural depuis 1993, j'ai constaté de grands progrès dans la concertation entre l'éducation nationale et les élus locaux. Je demande aux inspecteurs de consulter les représentants des élus, notamment dans le cadre des conseils départementaux de l'éducation nationale. Ainsi, il avait été décidé avant l'été d'ouvrir 3 000 classes en primaire, et d'en fermer 4 500. Après discussions au niveau local, au cas par cas, le nombre net de fermetures est passé de 1 500 à 1 050.

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