La mutation d'un gène n'est pas comparable avec la transmutation : la mutation est naturelle, on sélectionne les gènes les plus appropriés à un objectif recherché, comme cela s'est toujours fait pour l'amélioration des variétés ; avec la transmutation, on créé un génome, le phénomène est artificiel. Marion Guillou, la présidente de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) nous l'a dit : en refusant la recherche sur les OGM, nous nous handicapons pour l'avenir, nous prenons du retard sur les biotechnologies. Le naturel n'est pas toujours sain : des mutations naturelles peuvent être nocives, et la sélection aide à écarter le danger. On peut aussi, avec la génétique, créer des gènes pour leurs qualités curatives : c'est le cas avec les plants destinés à la lutte contre la mucoviscidose - plants que des « faucheurs volontaires » ont arrachés sans aucune considération pour les finalités de la recherche...