a estimé que les citoyens, en cas de problème, avaient volontiers recours aux gendarmes dont la formation les prépare bien au contact avec la population. Elle s'est inquiétée des conséquences que pouvaient avoir les déplacements fréquents d'effectifs importants de gardes mobiles et a rappelé l'utilité de la police de proximité. Elle s'est enfin interrogée sur les effectifs de gendarmes déployés au Liban.
Le général Guy Parayre a apporté aux sénateurs les réponses suivantes :
- le nombre de gendarmes présents en OPEX au Liban est actuellement limité à 7 prévôts ;
- le recours aux forces mobiles est indispensable à l'occasion de manifestations importantes, de grands rassemblements, ou de flux de populations liés aux vacances, car les effectifs de gendarmerie territoriale sont alors insuffisants. Ce sont les troupes de gendarmes mobiles et les CRS qui permettent d'adapter à des situations particulières le dispositif territorial. Cependant, la moyenne de déplacement des escadrons de gendarmerie mobile est actuellement de 230 jours par an alors qu'elle devrait être limitée à 130 jours par an ;
- il est préférable d'augmenter les effectifs des pelotons de surveillance et d'intervention ou de projeter du personnel en soutien en cas de problème, plutôt que d'accroître les effectifs des brigades territoriales ;
- la bonne formation des gendarmes leur permet en effet de faire preuve de professionnalisme et de rigueur en cas d'événement grave ;
- en terme de délinquance, un « thermomètre » existe depuis de nombreuses années : le nombre d'infractions relevées par les services. Ce nombre évolue favorablement grâce aux efforts des forces de gendarmerie. Si un sentiment d'insécurité demeure dans la population, la gendarmerie ne peut y remédier qu'en accroissant sa visibilité ;
- un bilan sur les communautés de brigades a été réalisé l'an passé et il convient de laisser passer au moins une année avant d'en effectuer un second. Les commandants de région ont pour rôle de contrôler en permanence les éventuels dysfonctionnements des communautés de brigades. Ceux-ci peuvent avoir pour origine, d'une part, les difficultés qu'éprouvent les responsables de ces communautés à exploiter pleinement les possibilités offertes par cette nouvelle organisation et, d'autre part, un découpage territorial qui doit, dans certains cas, être corrigé au niveau régional ;
- s'agissant de l'incidence des OPEX sur les forces de gendarmerie, 513 gendarmes sur 104.000 hommes sont actuellement engagés sur des théâtres extérieurs, ce qui reste supportable. Les OPEX démontrent la participation active de la France à la politique internationale et au maintien de la paix. Les capacités spécifiques de la gendarmerie sont reconnues par l'Union européenne, l'OTAN et les Nations unies, en particulier lorsqu'il est nécessaire de rétablir l'Etat de droit.