Au sujet du patriotisme économique, il a estimé que le débat ne portait pas sur la notion elle-même, puisque les responsables de la politique économique ont un devoir à l'égard des citoyens, mais sur son point d'application : ce patriotisme doit-il être orienté vers les entreprises nationales, ou bien vers le territoire national et les facteurs de production (capital et travail) nationaux ? Interrogé par M. Philippe Marini, président, il a confirmé, que, selon lui, un bon patriotisme économique devait s'attacher à valoriser, avant tout, le territoire national et les hommes qui l'habitent. Après une demande de précision de Mme Nicole Bricq, M. Jean Pisani-Ferry a souligné que les personnes restaient moins mobiles et plus attachées à leur territoire que les entreprises. Il en a conclu qu'une approche politique ne considérant que le seul critère de la nationalité des entreprises pouvait parfois prendre le contre-pied de l'intérêt des citoyens, dont les pouvoirs publics sont responsables au premier chef.
s'est alors demandé si le patriotisme économique ne devait pas s'exercer sur un nombre limité d'activités structurantes, susceptibles d'entraîner la création de nombreux emplois induits.