A propos de ce dernier aspect, M. Nicolas Véron a ajouté que lesdits « talents » les plus rares ou qualifiés étaient, en règle générale, beaucoup plus mobiles que les autres travailleurs. Puis, s'appuyant sur les résultats de l'étude annuelle de ressources humaines « The great place to work », qui prend en compte des critères de satisfaction des salariés et l'opinion de l'encadrement, il a souligné que les entreprises françaises obtenant les meilleurs résultats sont des filiales de groupes d'origine nord-américaine, parmi lesquelles un important groupe agroalimentaire américain. A partir de là, il s'est demandé si la reprise d'une grande entreprise agroalimentaire française par ledit groupe, à laquelle le gouvernement avait fait connaître son opposition au nom du patriotisme économique, aurait été réellement néfaste du point de vue de ses salariés français.