En réponse, M. Patrick Artus a considéré que l'évolution majeure du capitalisme au cours de la période récente consistait en un raccourcissement des horizons de programmation des entreprises, soumises à un biais commun des investisseurs français comme étrangers. Il était manifeste, selon lui, que la part des investisseurs à court terme avait augmenté, notamment celle des fonds spéculatifs dont l'horizon d'investissement s'établissait en moyenne à trois mois, contre quatre ans pour les fonds d'assurance-vie. Il a estimé que cette tendance était, en outre, renforcée par les normes comptables internationales IAS et la pratique des résultats financiers trimestriels, et que les régulateurs européens avaient commis une erreur majeure en s'attachant à harmoniser les règles comptables et prudentielles pour des sociétés dont les horizons et caractéristiques étaient fondamentalement différents.