A une question de M. Philippe Marini, président, sur le rapport entre le patriotisme économique et les politiques de compétitivité du territoire, il a répondu que les conséquences d'un rachat d'entreprise par des étrangers peuvent de ce point de vue être variées. Par ailleurs, le rachat d'une entreprise française peut ne pas entraîner le déplacement du centre de décision. C'est ainsi que les AGF restent, selon lui, une entreprise française et que Nissan demeure japonaise.
Revenant ensuite sur les statistiques disponibles, il a indiqué que le nombre des étrangers travaillant dans des entreprises françaises hors de France n'était pas évalué par l'INSEE, que seul le stock de Français employés dans des entreprises étrangères était connu et qu'il avait augmenté de 800.000 emplois en dix ans, que le nombre des emplois supprimés par les délocalisations, significatif en termes de souffrance sociale et de finances locales, était faible du point de vue macro-économique.
A une question de M. Philippe Marini, président, sur la définition de la délocalisation, il a répondu que la notion recouvrait les pertes d'emploi résultant du déplacement vers l'étranger d'une activité économique dont la production est ensuite importée en France par le même groupe.