Pour Euronext, M. Gérard Mestrallet a rappelé l'importance, pour les émetteurs, de disposer de services financiers de proximité, et tenu à exprimer les inquiétudes causées par la fraction importante que représentait un fonds spéculatif dans le capital de la Bourse allemande (Deutsche Börse), qui a directement conduit à la création d'un bloc d'actionnaires cohérent, représentant 15 % du capital d'Euronext et visant à sécuriser la propriété de l'entreprise. Il a fait état, ensuite, du rapport rendu par Henri Lachmann présenté dans le cadre de Paris-Europlace et comparant les avantages et les inconvénients respectifs des deux scénarios aujourd'hui envisagés : d'une part, la fusion avec la Bourse de Wall Street et d'autre part, celle avec la Deutsche Börse. S'agissant du premier schéma, il a indiqué que si le rapport de M. Henri Lachmann soulignait l'intérêt que représentait l'association avec Wall Street dans un cadre fédéral, il pointait aussi les risques de déséquilibre dans la gouvernance au détriment d'Euronext et ceux liés à la diffusion progressive de la réglementation américaine par le biais de cette alliance. Sur le rapprochement avec la Bourse allemande, il a fait état de la menace que pourrait représenter l'intégration dans le modèle centralisé de la Deutsche Börse, conduisant à n'envisager qu'un rapprochement éventuel avec la seule partie de la Bourse de Francfort en charge de la gestion du marché des actions.