a ajouté que les Français témoignaient encore d'une culture de l'égalité et de la revendication, héritage de la Révolution. Puis il a exposé les principales étapes du développement de Pernod-Ricard, marquées par une moindre attention portée à l'anis, et de nombreuses opérations de croissance externe -notamment le rachat de Seagram's qui a nécessité l'émission d'obligations convertibles- permises par une amélioration des marges et une consolidation de la réputation du groupe, de nature à abaisser le coût des emprunts.
Il a indiqué que ces acquisitions successives avaient contribué à diluer la part de l'actionnariat familial, qui était tombée à moins de 9 % du capital après le rachat d'Allied Domecq, avant que des rachats d'actions permettent à la famille Ricard de détenir aujourd'hui environ 10 % du capital et environ 18 % des droits de vote. A ce socle familial s'ajoutaient des partenaires financiers exerçant une action de concert, l'ensemble représentant 16 % du capital et 20 % des droits de vote. Il a précisé que les investisseurs institutionnels étrangers, essentiellement américains et britanniques, détenaient désormais une fraction du capital supérieure à celle des investisseurs français, parmi lesquels il a cité la Caisse des dépôts et consignations, le Crédit agricole et la Société générale. Il a considéré que ces derniers n'offraient pas nécessairement les meilleures garanties de stabilité en cas d'offre d'acquisition non sollicitée.
Il a ensuite rappelé que le nouveau dispositif des bons de souscription d'actions avait d'abord suscité un certain rejet de la part des investisseurs français. Il a jugé que la fiscalité avait effectivement un impact positif sur la pérennité du « noyau dur » au sein de l'actionnariat de Pernod-Ricard, et qu'à ce titre, des progrès réels avaient été accomplis en France au cours de la période récente. Il a indiqué que le fondateur du groupe avaient ainsi organisé sa succession au profit de ses petits-enfants, et que les actions détenues par la famille, logées dans une holding, bénéficiaient des dispositions dites « Dutreil » en faveur des pactes d'actionnaires.