Intervention de Michèle Alliot-Marie

Commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale — Réunion du 10 novembre 2009 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2010 — Mission justice - Audition de Mme Michèle Alliot-marie ministre d'etat garde des seaux ministre de la justice et des libertés et de M. Jean-Marie Bockel secrétaire d'etat à la justice

Michèle Alliot-Marie, garde des Sceaux, ministre de la justice :

a expliqué que la réforme concernant la profession d'avoué prenait en compte la diversité des situations. Elle a indiqué que, si le projet de loi initial prévoyait une indemnisation de chaque avoué à hauteur de 66 % de la valeur de son office, cette indemnisation avait été portée à 100 % lors de la première lecture à l'Assemblée nationale et correspondait donc non seulement à une indemnisation au titre du patrimoine, mais aussi à une indemnisation de la perte de clientèle. Précisant que les avoués les plus anciens prendraient leur retraite au moment de la réforme, elle a indiqué que les plus jeunes deviendraient avocats ou pourraient accéder à la magistrature conformément aux voies d'intégration définies par le statut des magistrats. Elle a confirmé que la définition de voies d'accès spécifiques à la magistrature supposerait une modification de ce statut organique, pour laquelle un projet de loi à part entière semblait préférable à l'adoption d'un amendement au projet de loi organique relatif au Conseil supérieur de la magistrature, un tel amendement pouvant apparaître comme un cavalier législatif.

S'agissant des salariés des avoués, elle a souligné que le texte issu de l'Assemblée nationale mettait l'accent sur l'indemnisation des salariés les plus âgés, disposant de l'ancienneté la plus longue au sein des études d'avoué. Elle a indiqué que, si un nombre réduit de salariés était susceptible d'accompagner leur employeur accédant à la profession d'avocat, les emplois de catégorie A qui seraient proposés par le ministère de la justice reposeraient sur des contrats, tandis que les emplois de catégorie B et C constitueraient des intégrations au sein de la fonction publique.

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