La dernière déclaration d'Al Qaïda lie la situation de nos otages au Sahel et la présence des forces françaises en Afghanistan. Ce n'est pas le cas pour la situation de nos otages en Afghanistan qui sont détenus par des talibans dont les liens avec Al Qaïda sont complexes. La condition fixée pour relâcher nos cinq otages au Sahel est l'évacuation, selon un calendrier défini, de notre dispositif militaire en Afghanistan. Faut-il obtempérer à cette injonction ? Non ! Plier l'échine ne nous aiderait pas à améliorer notre sécurité. Le terrorisme atteint tous nos pays. Nous y sommes exposés et nous en avons subi les conséquences. Je ne crois pas que ce soit en donnant satisfaction à Al Qaïda que nous renforcerions notre sécurité. Même si le lien entre morale et politique est parfois compliqué, je ne pense pas que ce renoncement serait moral.
Je suis convaincu que nous nous battons là bas contre le terrorisme et que laisser basculer Kaboul et l'Afghanistan aux mains d'un régime extrémiste présenterait des risques immenses de contagion dans tout cet arc de crise qui va du Proche-Orient au Pakistan.