a précisé que le rôle d'alerte des pouvoirs publics en matière environnementale et sur le milieu de travail n'incombait à aucune instance avant la création de l'InVS. Il a ajouté que l'INRS aurait pu jouer ce rôle, mais qu'elle ne l'avait pas fait, sa composition paritaire ayant conduit, selon lui, au blocage et à l'immobilisme. Quant à l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (INERIS), il a estimé qu'il ne disposait quasiment d'aucun moyen. Du reste, il a noté que l'InVS ne comprenait quasiment que des épidémiologistes, mais peu de toxicologues, et que ses missions lui apparaissaient trop étroites. Il a regretté à ce propos que l'InVS ne soit pas en mesure d'effectuer des études épidémiologiques sur les fibres céramiques réfractaires et a exprimé sa crainte qu'un phénomène identique à celui de l'amiante ne se reproduise dans l'avenir.
Il a constaté que les problèmes de santé publique étaient aujourd'hui confiés aux seuls médecins, alors que leur formation scientifique lui paraît insuffisante. Il a estimé que de tels problèmes devaient être abordés de manière transversale par des collectifs réunissant différents spécialistes. Il a d'ailleurs déploré que le dossier de l'amiante soit resté trop longtemps fermé, en partie parce qu'il n'avait été traité que par des médecins et des statisticiens.