Monsieur Duvernois, le ministère de la culture sera très présent concernant l'Institut Français. Au-delà des excellentes relations que j'entretiens avec M. Kouchner, le ministère des Affaires étrangères aura besoin de nous. Et ce, pour une raison simple, l'institution fonctionnera avec notre « stock », si j'ose dire. J'ajoute que nous aurons au moins trois membres au conseil d'administration - j'en aurais souhaité quatre. Nous sommes en train de définir des règles d'usage. Le futur président de l'institut est un homme d'une grande culture, je n'y reviens pas. J'ai proposé une personne pour le poste de directeur général qui sera certainement retenue. D'après mon cabinet, je suis peut-être le premier ministre autant préoccupé du rayonnement culturel de la France à l'étranger. Je connais bien ce domaine, contrairement à d'autres, pour avoir été commissaire de plusieurs expositions à l'étranger. Nous avons pris de l'avance concernant la formation des agents : celle-ci sera organisée conjointement avec le ministre des affaires étrangères. Enfin, il est évident que le CNC ou le bureau export de la musique française travailleront avec l'institut, tout en restant des organismes indépendants, ne serait-ce que parce que certains d'entre eux sont privés...