Permettez-moi d'en revenir à la protection des oeuvres dans les collectivités territoriales. Je souhaiterais évoquer l'intervention parfois lente et chère des architectes en chef des bâtiments de France avant de rappeler que certaines villes héritent parfois d'un riche patrimoine, notamment religieux. La mienne, évêché durant plus de cinq siècles, abrite une cathédrale. Une fois réglés les problèmes de toiture et d'étanchéité, il faut s'inquiéter des vestiges antérieurs au XIIe et XIIIe siècle découverts dans le bâtiment, s'occuper de la remise aux normes de l'électricité, de la restauration des statues et des tableaux. Bien que le ministère de la culture et la DRAC contribuent à 50 % de ces coûts et que les conseils général et régional prennent en charge 10 % des frais, reste 40 % à la charge de villes de moins en moins riches. Cela devient extrêmement difficile. La cathédrale a fait l'objet d'un audit de sécurité contre le vol et le vandalisme et comme une merveilleuse petite église baroque que j'ai été contraint de fermer... Comment l'Etat peut-il davantage contribuer aux travaux de mise en sécurité de ce patrimoine important ?