a précisé que le scénario économique et financier de long terme privilégié par le FRR était prudent, car il se basait sur une croissance ralentie dans les pays développés et intégrait l'impact du vieillissement de la population sur les rendements à long terme des actifs financiers. L'écart de rendement entre actions et obligations, qui venait d'être rehaussé de 1,5 % à 2,5 %, demeurait inférieur à celui anticipé par les principaux opérateurs.
a estimé qu'il était nécessaire de concentrer l'attention sur l'allocation stratégique des actifs, dont l'évolution était susceptible de procurer les gains les plus importants. Il convenait aussi de diversifier les actifs afin de mieux maîtriser les risques à long terme et il apparaissait, à cet égard, que le choix effectué, en 2003, de se concentrer sur les actions et obligations, devait être complété. Aussi bien le conseil de surveillance s'était-il prononcé pour une diversification qui portait à la fois sur la nature des actifs (capital-investissement, fonds d'immobilier professionnel dans la zone euro, indices de matières premières et fonds de financement d'infrastructures) et sur les zones géographiques en diminuant la part des investissements dans la zone euro. Au total, la « cible stratégique » de quote-part d'obligations au sein de l'actif diminuait de 45 % à 30 % au profit de la cible de quote-part d'actions, qui progressait de 55 % à 60 %, et des actifs de diversification, qui avaient désormais vocation à représenter 10 % de l'actif total. Cette nouvelle « cible stratégique » adoptée par le conseil de surveillance devait aboutir, non seulement à une légère réduction des risques, mais encore à une augmentation de 0,3 point du rendement moyen espéré, pour atteindre 6,3 % par an à long terme. Au total, le rendement nominal dépasserait le seuil des 4,4 % avec une probabilité approchant 80 %.
Enfin, M. Antoine de Salins a estimé nécessaire de permettre au FRR d'investir directement dans des fonds ouverts ou fermés, ce qui impliquait une adaptation de son cadre juridique, qui imposait des procédures d'appel d'offres inadaptées, susceptibles de s'étendre sur une durée de dix-huit mois, alors que dans les pays voisins, des institutions comparables au FRR ne requéraient pas plus de sept mois pour les mêmes opérations.