Intervention de Hervé Morize

Commission des affaires économiques — Réunion du 16 janvier 2008 : 1ère réunion
Agriculture — Audition de M. Hervé Morize président de saf-agriculteurs de france

Hervé Morize :

a tout d'abord souligné que l'agriculture française, confrontée à une compétitivité internationale très forte, doit regagner les places perdues ces dernières années dans de nombreux secteurs, notamment au profit de l'Irlande. Rappelant son souhait de voir la France produire davantage à l'avenir, il a insisté sur la nécessité de voir converger les différentes agricultures nationales de l'Union européenne. Indiquant que les DPU oscillent dans l'Union entre 50 et 500 Euros, il a précisé que la France se situait en milieu de tableau.

a ensuite regretté la disparition depuis 1992 des notions de projet d'entreprise et de choix économique de filière au profit d'une logique de subvention publique. Il a par ailleurs indiqué que la SAF était globalement favorable au développement des biocarburants mais sous de strictes conditions. Appelant de ses voeux un bilan énergétique global et objectif sur ceux-ci, il a estimé que la finalité première de la production agricole devait demeurer l'alimentation. Conscient que la réponse au règne du « Tout pétrole » est multiple, il a souhaité que les pistes de solution explorent de nombreux domaines sans se focaliser sur un thème en particulier. Ajoutant que le bilan énergétique des biocarburants de seconde génération sera meilleur que celui de première génération, il a encouragé l'utilisation de toute la palette des énergies actuelles, « du nucléaire à l'éolienne ».

Il a également déclaré que la SAF prenait clairement position en faveur des biotechnologies et des OGM. Opposé à l'utilisation de la clause de sauvegarde, il a constaté que le Gouvernement était allé trop loin dans l'application du principe de précaution, obérant ainsi le développement de la recherche française. Evoquant la situation d'un entrepreneur français contraint de s'implanter en Allemagne pour développer avec succès son entreprise produisant des OGM, comptant pas moins de 150 salariés aujourd'hui, il a regretté le retard considérable pris par notre pays par rapport à l'Allemagne et à l'Espagne.

Après avoir reconnu que la hausse des prix des aliments destinés au bétail constituait une contrainte forte, M. Hervé Morize s'est toutefois interrogé sur la notion de « prix réel » et a estimé que celui-ci devait atteindre un juste milieu par rapport à la demande. Il a conclu en soulignant qu'un travail de fond doit être mené dans la filière laitière pour gagner en productivité.

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