Le rapport de 2010 du comité de suivi s'est articulé autour de quatre grandes parties :
- la première partie a été consacrée à la montée en puissance des responsabilités et des compétences élargies des universités, qui s'est notamment accompagnée d'importants transferts de masse salariale et d'une consolidation de la dotation de l'État aux établissements universitaires ;
- la deuxième partie a porté sur le développement et l'évolution de stratégies internes aux universités ;
- la troisième partie a étudié l'évolution des relations entre l'État stratège et les universités à autonomie renforcée ;
- enfin, la quatrième partie a évalué le nouveau positionnement des universités dans leur environnement.
Un total de 33 recommandations ont été formulées en lien avec ces différents thèmes. Parmi celles-ci, on retiendra quelques pistes prioritaires dégagées par le comité de suivi :
- il est capital de faire évoluer la logique de travail au sein des conseils d'administration des universités afin que ceux-ci s'imposent enfin comme des lieux de débat et de réflexion stratégique, dans la mesure où ils ont encore été trop marqués, jusqu'ici, par des aspects de gestion quotidienne ;
- aux côtés des mécanismes d'évaluation externe, il convient de développer les procédures d'évaluation interne, dans une démarche d'autoévaluation ;
- il est indispensable de veiller au maintien du lien entre formation et recherche dans le cadre du montage de nouvelles structures de coopération.
La quasi-totalité des universités auront acquis de façon effective, en 2011, les compétences qui leur ont été conférées par la loi LRU. À cet égard, le comité de suivi a relevé un très bon accompagnement de la part de l'inspection générale et du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Nous nous sommes également penchés sur la structuration de nos établissements d'enseignement supérieur au niveau de leurs territoires respectifs. Nous en avons retiré un sentiment de complexification accrue. Pour autant, il apparaît que la loi LRU n'est pas en contradiction avec une nécessaire politique de consolidation des sites universitaires et de mutualisation.
Nous avons pu constater que tous les établissements universitaires n'étaient pas concernés au même niveau, selon les territoires où ils sont implantés, par les politiques mises en place dans le cadre de la loi LRU. Dans ces circonstances, le comité de suivi a souhaité disposer d'une meilleure visibilité sur la stratégie d'aménagement du territoire de l'État en matière d'enseignement supérieur et de recherche, afin d'obtenir des éléments de réponse à de multiples interrogations. Quelle est la cohérence des dispositifs mis en place ? De quelle façon cette stratégie prend-elle en compte l'ensemble des territoires ? Comment évolue la régulation mise en oeuvre par l'État ?
Le type de relations liant l'État aux établissements universitaires pose la question de la place du contrat quadriennal, que la loi LRU reconnaît désormais sur le plan juridique, dans une logique de croisement de la politique nationale de recherche et des politiques d'aménagement du territoire. En particulier, une interrogation demeure : quel type d'accompagnement est prévu en ce qui concerne les établissements qui ne bénéficient pas des investissements d'avenir ?