Je dirige le « Théâtre de Bourg-en-Bresse », dont les deux membres fondateurs sont la ville de Bourg-en-Bresse et le conseil général de l'Ain. Le bilan en est très positif, même si l'EPCC intervient dans le champ du spectacle vivant, secteur où ce statut n'est pas toujours le bienvenu.
Cet EPCC s'est vu confier de nouvelles missions qui marquent des avancées en termes de décentralisation culturelle, puisque nous retravaillons par exemple sur les pratiques culturelles dans les zones rurales. En outre, il permet une réappropriation symbolique du projet par les élus et un autre type de travail collaboratif avec eux.
Un directeur d'EPCC doit remplir plusieurs rôles à la fois, ce qui est parfois difficile : programmateur artistique, directeur général, ordonnateur, technicien professionnel, chef de cabinet dans le champ des politiques culturelles.
Il est vrai que, dans mon EPCC, nous avons créé cinq postes en cinq ans mais c'est lié à l'évolution du projet culturel, et non au statut. Si lourdeur il y a, elle est seulement liée à la création d'un demi-poste d'agent comptable, dont le coût est cependant inférieur à celui d'un expert comptable auquel il faudrait recourir dans le cadre d'une délégation de service public. On peut observer toutefois certaines lourdeurs pendant la phase transitoire, en raison de l'évolution des cultures de travail.