L'Union européenne a pris des engagements à l'égard des Balkans occidentaux. Il serait donc difficile de s'engager aujourd'hui sur d'autres fronts, sur des questions qui concernent l'avenir et les frontières de l'Europe. Chaque chose en son temps.
La question des contrôles aux frontières extérieures de l'Union européenne est essentielle.
Dans le même temps, il faut bien voir que l'élargissement de l'Union européenne aux pays d'Europe centrale et orientale ainsi que leur entrée dans l'espace Schengen, se sont traduits par un durcissement des règles de circulation et des contrôles pour les ressortissants des pays du Partenariat oriental. Cela a été vécu comme une régression. Ainsi, il est plus difficile aujourd'hui pour les Ukrainiens de se rendre en Pologne qu'avant l'entrée de la Pologne dans l'Union et dans l'espace Schengen. Plus généralement, l'un de nos objectifs depuis l'effondrement de l'Union soviétique est d'éviter que ne se crée une nouvelle division, un nouveau fossé sur le continent européen. Il est donc important de veiller à améliorer certaines situations, tout en tenant compte des réalités.