Intervention de Jean-Paul Bailly

Commission des affaires économiques — Réunion du 18 février 2009 : 2ème réunion
Audition de M. Jean-Paul Bailly président du groupe la poste

Jean-Paul Bailly, président du groupe La Poste :

En réponse aux différents intervenants, M. Jean-Paul Bailly a apporté les éléments de précision suivants :

- jamais l'idée d'une délégation de service public n'a été évoquée pour garantir la présence postale ;

- le besoin de financement s'élevant à 260 millions d'euros, doit être le plus pérenne et autonome possible, donc indépendant de la fiscalité, afin que l'évolution de La Poste puisse être envisagée sans crispation des élus ni crainte quant à ses missions de service public ;

- les annonces faites par le Président de la République le 19 décembre dernier indiquent clairement que l'intégralité du capital de La Poste sera détenu par des acteurs publics, ce qui devrait rassurer ceux craignant qu'elle ne soit privatisée ;

- fin janvier, 5 700 communes ont signé une convention avec La Poste, deux tiers pour l'implantation d'agences postales communales, le reste pour des relais et points poste. En revanche, les chiffres ne sont pas disponibles pour ce qui est des conventions signées avec les associations départementales des maires. Des enquêtes menées auprès d'administrés ont montré que, après une période d'inquiétude à l'égard de ce nouveau mode d'organisation, la satisfaction l'emporte largement ;

- le changement de statut de La Poste, selon les études effectuées, ne remettra pas, en cause les agences postales communales ;

- l'impact de la crise sur la rénovation des bureaux de poste sera atténué par le plan de relance, qui permettra de maintenir le rythme des modernisations ;

- la procédure d'externalisation ne modifie pas, a priori, le régime de l'envoi en nombre ;

- le tarif du timbre continuera de faire l'objet d'une péréquation sur l'ensemble du territoire ;

- le recrutement des jeunes ne semble pas poser de problèmes au sein du groupe ;

- la Poste n'a pas mené d'action de sensibilisation spécifique de ses clients sur le maintien de sa présence et de ses services sur tout le territoire, car cela risquerait de heurter les règles de libre concurrence. En revanche, les élus viennent légitimement relayer des messages en ce sens ;

- une banalisation de l'affranchissement provient certes de sa mécanisation mais elle est compensée par une personnalisation croissante du timbre, notamment grâce au support d'internet, avec le lancement récent de produits comme « ID timbre », qui permet aux entreprises et associations de créer des timbres en rapport avec leur activité, « mon timbre à moi », qui offre la possibilité d'y incruster des photos, ou encore « mon timbre en ligne », qui permet de les éditer à domicile.

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