Insistant sur les inquiétudes au sujet de l'implantation des agences et des services postaux au niveau local, M. Martial Bourquin a noté que le préfet de son département était intervenu pour demander aux responsables de La Poste de geler les suppressions de bureaux de poste et de se concerter avec les élus. Se déclarant persuadé que le groupe aurait été ouvert à la privatisation si la crise n'était pas survenue, il a fait valoir que la transformation de La Poste en société anonyme n'était pas la seule solution pour satisfaire les besoins de modernisation, la notion européenne de service d'intérêt général étant neutre sur la question du statut. Notant que la privatisation de France Telecom s'était traduite par une concentration du groupe sur les activités rentables, laissant aux collectivités le financement des autres, il a appelé à ne pas déstructurer les services publics, jugeant que La Poste disposait d'importants atouts à valoriser, comme son statut de banque publique dans un contexte de crise.