Intervention de Pascale Andréani

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 22 juin 2010 : 1ère réunion
Audition de Mme Pascale Andréani ambassadeur représentante permanente de la france au conseil de l'atlantique nord

Pascale Andréani, Ambassadeur, Représentante permanente de la France au Conseil de l'Atlantique Nord :

Lors de la dernière réunion des ministres de la défense, le nouveau ministre britannique, M. Liam Fox, n'a pas marqué d'hostilité à l'encontre de la PSDC tout en soulignant qu'à ses yeux, l'Europe ne devait agir que lorsque l'OTAN ne souhaitait pas ou ne pouvait pas être engagée. Quant aux anciens pays du bloc de l'Est, ils attachent une priorité absolue à la garantie de sécurité apportée par l'OTAN, grâce à la participation américaine. Ils n'en sont pas moins conscients de l'importance de l'Europe de la défense et notre participation désormais pleine et entière aux structures de l'OTAN a favorisé une évolution des esprits : nous ne sommes plus soupçonnés de vouloir construire l'Europe de la défense contre l'OTAN. L'opération Atalante de lutte contre la piraterie a d'ailleurs montré que l'Union européenne était capable d'agir efficacement. Il est significatif de ce point de vue que la Pologne, qui prépare sa future présidence européenne, souhaite que des initiatives soient prises en matière de PSDC. Dans le même temps, le Royaume-Uni maintient ses positions traditionnelles et on ne peut guère escompter d'évolution sur la question du quartier général de planification et d'opération européen. S'agissant de l'Allemagne, elle est attachée - vous y avez fait allusion - au commandement de Brunssum, dont elle est responsable. Mais le Secrétaire général a souhaité ouvrir la réflexion sur le bien fondé de l'ensemble des commandements, qu'ils soient interarmées ou de composantes, en invitant les nations à raisonner indépendamment de leur localisation.

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