Cette réprobation se manifeste notamment au sein du Conseil OTAN-Russie. La France compte, avec l'Allemagne, parmi les pays qui ont plaidé pour le maintien des réunions du Conseil OTAN-Russie lors des événements d'aout 2008 en Géorgie, considérant précisément que cette enceinte était utile pour mener un dialogue franc et direct et pour exprimer, le cas échéant, les points de désaccord. Il ne se déroule pas de réunion du Conseil OTAN-Russie sans que ne soit rappelé à l'ambassadeur de Russie que nous n'acceptons pas le fait accompli en Géorgie. Par ailleurs, l'Alliance a constamment rappelé que l'adhésion d'un pays relevait exclusivement d'une décision des pays alliés et qu'aucun pays tiers ne pourrait exercer un veto. Le différend sur la Géorgie ne remet toutefois pas en cause l'intérêt stratégique, pour l'Alliance, d'un dialogue avec la Russie, ni l'utilité des coopérations avec celle-ci sur un certain nombre de sujets, comme la lutte contre le terrorisme, l'Afghanistan et la lutte contre la piraterie.