est revenu sur les propos de M. Jean-François Pons relatifs à l'absence de demande de produits islamiques de banque de détail en France. Il a souligné qu'au sein de la nouvelle génération de Musulmans français, de nombreuses personnes se posaient des questions sur leurs racines et se « réappropriaient les textes » islamiques. Dès lors, ceux qui souhaitent faire fructifier leur argent se heurtent au problème de l'interdiction de l'intérêt qui peut les priver de l'accès à des produits tels que le livret A ou le plan d'épargne logement. De même, si la fatwa de 1999 autorisant, sous conditions, le prêt immobilier pour l'acquisition d'un logement, a pu inciter certains Musulmans à utiliser un tel outil, d'autres ne le font pas, soit parce qu'ils n'entrent pas dans les critères édictés, soit parce qu'ils ne partagent pas l'analyse développée dans cette fatwa.
De plus, M. Zoubeir Ben Terdeyet a déclaré que les créateurs musulmans d'entreprises pouvaient rencontrer des difficultés de financement pour leurs projets du fait de l'absence de produits bancaires respectant les préceptes de l'Islam.
Etablissant un parallèle avec la viande hallal, pour laquelle la demande a été stimulée par le développement de l'offre, il s'est déclaré confiant quant au succès de produits financiers islamiques qui pourraient être lancés en France, de nombreux Musulmans étant susceptibles d'opter en leur faveur s'ils pouvaient le faire. Il a donc invité les banques à ne pas limiter leur réflexion au développement de grands projets de banque islamique dans certaines régions du monde, mais à s'intéresser également à la clientèle des Musulmans de France, y voyant, de surcroît, un facteur d'intégration.