a observé que l'allocation stratégique du FRR avait été revue en mai 2006. Elle se décomposait aujourd'hui ainsi : 60 % en actions (contre 55 % précédemment), 30 % en obligations (contre 45 % précédemment) et 10 % en actifs de diversification. Il a précisé qu'avec cette allocation, la probabilité de dégager une performance au moins équivalente à 4,4 % en nominal, correspondant au coût des ressources publiques affectées au FRR et donc non utilisées pour désendetter l'Etat, s'établissait à près de 80 %.
Sur longue période, on observe un écart de rendement significatif entre les actions et les obligations, de l'ordre de 300 à 400 points de base, accompagné d'une volatilité supérieure des actions, volatilité que, seul, un investisseur de long terme peut assumer. Il a également relevé que les fonds de réserve mis en place par d'autres Etats avaient développé des stratégies d'investissement comparables.
Il a indiqué que la performance nette annualisée du FRR s'établissait à + 8,8 % depuis le démarrage de ses investissements en juin 2004, et à + 4,8 % en 2007, soit une performance annuelle moyenne comparable à celle d'autres investisseurs institutionnels européens.
a ensuite relevé que les coûts de fonctionnement du FRR avaient été maîtrisés, puisqu'ils s'établissaient en 2007 à 17 points de base, pour un étalon de référence international évalué à 19 points de base. Il a précisé que les coûts de fonctionnement provenaient pour les deux tiers des frais de gestion payés aux gestionnaires d'actifs et, pour le tiers restant, des frais généraux liés à la structure de fonctionnement du fonds.
Puis il a évoqué les effets, sur l'évolution des actifs du fonds, des « turbulences financières » observées en 2007 et au début 2008. Il a noté que la performance du FRR depuis le début de l'année 2008 était négative à hauteur de 4,4 %, ramenant la performance annuelle moyenne depuis juin 2004 à + 6,8 %, mais que le point bas de l'exercice avait été rencontré le 21 mars 2008, date à laquelle la performance depuis le début de l'exercice était négative à hauteur de 9,6 %.
a fait valoir qu'en dépit de ce choc financier, la performance annuelle moyenne de + 6,8 % était en phase avec la trajectoire de long terme d'évolution des actifs retenue par le FRR. Il a également indiqué que, de juin 2004 au 2 mai 2008, celui-ci avait généré des résultats financiers positifs à hauteur de 6,3 milliards d'euros, soit 3,4 milliards d'euros de plus que ce qu'auraient rapporté des placements obligataires. La probabilité que l'allocation stratégique permette de susciter un rendement moyen sur longue période supérieur à 4,4 % était ainsi estimée à 74 %, fin mars 2008.
Puis il a évoqué les perspectives du FRR : il entend poursuivre la mise en oeuvre de la diversification des actifs, procéder à un renouvellement des mandats confiés en 2003/2004 et réviser son allocation stratégique. Le FRR affinerait sa stratégie d'investissement responsable, en approfondissement les actions menées depuis 2003. Il devrait ainsi analyser les possibles impacts du réchauffement climatique sur sa politique d'investissement, dans le cadre du réexamen de l'allocation stratégique ; développer la - comme il l'a fait en se désinvestissant d'entreprises ne respectant pas la convention d'Ottawa sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction - et se doter d'un comité pour l'investissement responsable.
a enfin apporté des précisions sur le rôle du FRR dans le financement des régimes de retraite. Il a noté que, sous des hypothèses de performance annuelle moyenne de 6,3 %, et avec un abondement annuel d'1,5 milliard d'euros entre 2007 et 2020, les actifs du FRR atteindraient environ 100 milliards d'euros à cette date, ce qui lui permettrait de couvrir près d'un tiers des besoins supplémentaires de financement des régimes éligibles au Fonds sur la période courant de 2020 à 2040. Dans ce schéma, le Fonds génèrerait 46 milliards d'euros de résultat financier positif cumulé à l'horizon 2020, soit 19 milliards d'euros de plus que le coût des ressources publiques affectées au FRR et non utilisées pour désendetter l'Etat.
Il a observé que les réserves ainsi accumulées par le FRR ne dispenseraient pas de mener certaines réformes afin d'assurer un financement pérenne des régimes de retraite. Il a également estimé qu'il convenait de préciser le rôle qu'on entendait assigner au FRR dans le financement à long terme du système de retraites par répartition, et ce, dans une perspective de bonne gestion financière sur le long terme, l'allocation stratégique pouvant être différente selon les missions attribuées au Fonds.