a souligné les spécificités des fonds souverains en qualité d'investisseurs en titres de dette, susceptibles également de recourir à l'effet de levier. Il a évoqué la possibilité que les fonds souverains se positionnent comme intervenants directs sur le marché du crédit, en concurrence des banques, y compris au sein de l'Union européenne. A cet égard, il a appelé à ne pas sous-estimer la capacité des fonds souverains à s'adapter aux circonstances et à prendre place sur ce nouveau secteur d'activité malgré leur absence d'expérience, en rappelant que les banques, dont c'est le métier de base, n'ont pas su faire face, pour leur part, à la crise des « subprimes ».
Puis il a mentionné les discussions entre certains fonds souverains, comme la Mubadala Development Company des Emirats Arabes Unis, avec des agences de notation pour devenir des intervenants à part entière sur l'ensemble des segments des marchés financiers. Il a estimé cette évolution d'autant plus remarquable qu'il s'agissait encore d'investisseurs hybrides, capables de combiner les qualités des fonds d'investissement et des fonds spéculatifs et dont il fallait envisager, à l'avenir, une coopération accrue dans une perspective de maximisation du profit recherché. Il a donc appelé à considérer les fonds souverains moins comme une menace stratégique que comme des conglomérats financiers.