Intervention de Catherine Dumas

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 11 mai 2011 : 1ère réunion
Maison de l'histoire de france — Présentation du rapport d'information

Photo de Catherine DumasCatherine Dumas, rapporteur :

L'histoire est le produit de l'activité humaine. Son objet peut être le produit de l'activité scientifique mais aussi de la soif de quiconque entreprend de s'interroger sur le passé. La démarche d'une Maison de l'Histoire de France se doit d'être scientifique, sans occulter les grandes fautes qui ont marqué le passé. Lorsque j'évoque une galerie chronologique mouvante, je n'entends pas que la chronologie puisse être mouvante, mais la galerie elle-même, destinée à renouveler ses thèmes. Il s'agit d'éviter l'écueil des tentatives trop unilatéralement interprétatives de Louis Philippe et de Napoléon III. A l'inverse, on ne saurait se passer du squelette de la chronologie : l'enlever à l'Histoire, c'est comme priver la langue de la grammaire. Il s'agit donc d'inviter le visiteur, au travers de la chronologie, à se poser des questions, sans délivrer un message tout fait, en faisant évoluer ce que l'on montre au travers de la chronologie : femmes, ouvriers, ruralité...

Sur l'enseignement de l'histoire, je n'ai fait que reprendre les observations qui m'ont été faites au cours des auditions, notamment celles des professeurs d'histoire : réduction des horaires, évitement de la chronologie, dommageable à leurs yeux comme à ceux des historiens. Car la chronologie participe aussi de l'apprentissage de la citoyenneté. Chacun a besoin de se situer dans le passé pour se projeter dans le futur. Et pour les jeunes générations, mieux connaître l'histoire de son pays aide à mieux se projeter dans un monde globalisé.

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