En dépit de votre optimisme, il va falloir remonter la pente, car l'affaire a mal commencé. Car si « la forme, c'est le fond qui remonte en surface », avouez que l'effet d'annonce, l'absence de concertation préalable avec les historiens ne sont pas d'heureux augures.
Sur l'enseignement de l'histoire, je rejoins M. Pignard. La crise n'est pas tant de l'enseignement de l'histoire, même si la réduction des moyens est patente, que de la prise en compte de l'histoire : un peuple sans mémoire n'a pas d'avenir. Sentence qui m'est l'occasion de rappeler que l'histoire de France est aussi celle des peuples et des hommes qui ont fait la richesse de notre pays, celle de l'humanité, aussi, qui doit être traitée avec humanisme, au rebours de ce que fut notre histoire coloniale.
De la même manière, il faut un traitement apaisé et contradictoire de l'histoire contemporaine. Un chantier énorme, donc, car l'histoire nous enseigne ce qu'il ne faut pas faire. Un point important dans un pays comme la France !