En réponse, M. Christian Noyer a indiqué qu'il était juridiquement le seul à prendre la décision. En réponse à la question de M. Jean Arthuis, président, relative aux « déficits jumeaux » des Etats-Unis, il a estimé que la situation actuelle était plus dangereuse que celle des années 1995-2000, marquées par un déficit commercial, mais pas budgétaire, des Etats-Unis. Il a considéré, en effet, que le financement de l'économie américaine était désormais rendu vulnérable, car il reposait sur une détention croissante de bons du Trésor par les pays asiatiques et les pays producteurs de pétrole, ce qui pourrait peser sur le taux de change du dollar, et donc sur les taux d'intérêt à long terme. Il a jugé que la stabilisation du système financier mondial impliquait une augmentation de la consommation des pays asiatiques, en particulier de la Chine, ce qui supposait certaines réformes structurelles, comme la mise en place de systèmes de retraites.