a rappelé que l'ouverture des marchés européens et mondiaux avait plutôt joué en faveur des entreprises françaises. Les échecs, tel celui de Pechiney par exemple, sont moins nombreux que les réussites. Il est intéressant de rappeler à ce propos qu'au moment où éclatait en France une polémique sur l'éventuel rachat de Danone par des intérêts étrangers, Saint-Gobain rachetait le leader mondial du plâtre. Ce qui importe en définitive est de distinguer à quel moment l'ouverture internationale pourrait être défavorable à nos intérêts nationaux. En tout état de cause, il convient de mettre en oeuvre de façon discrète les éventuelles mesures de défense contre des initiatives étrangères jugées inopportunes. Dans le cas d'Arcelor, dont la prise de contrôle est sans doute une mauvaise affaire pour l'économie européenne, il aurait été souhaitable de recourir discrètement à des mesures de protection, pour autant que la prise de contrôle ait pu être évitée.
a aussi remarqué que dans le passé les entreprises étaient menacées quand elles échouaient, alors qu'elles le sont maintenant quand elles réussissent. Les « agresseurs » sont souvent issus du capitalisme familial des pays émergents, alors que les entreprises de ces pays sont souvent protégées contre les « agressions » extérieures. Des mesures protectrices fondées sur la réciprocité des règles régissant l'ouverture du capital des entreprises nationales à des intérêts extra-européens sont mises en place en Europe, mais leur efficacité n'est pas assurée.