Intervention de Louis Nègre

Commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire — Réunion du 9 novembre 2011 : 2ème réunion
Loi de finances pour 2012 — Audition de Mme Nathalie Kociusko-morizet ministre de l'écologie du développement durable des transports et du logement

Photo de Louis NègreLouis Nègre :

Dans un contexte de crise économique et financière extrêmement difficile, je me félicite que vous ayez annoncé une augmentation de votre budget d'un et demi pour cent.

Autre bonne nouvelle : vous avez annoncé l'extension des missions de l'Agence française de financement des infrastructures de transport (AFITF), grâce à la programmation sur cinq ans des projets du SNIT, qui donnera à l'agence une plus grande visibilité. L'agence est le bras armé du financement des infrastructures, dont nous avons tant besoin, parce qu'elles sont à la source de l'attractivité et du dynamisme économique de notre pays. La baisse de ses recettes dans le budget 2012 n'envoie-t-elle pas un signal négatif ?

J'en viens au financement de la deuxième phase de la LGV Rhin-Rhône, qui a eu un impact très positif sur les trois régions Franche-Comté, Alsace et Bourgogne. Pouvez-vous nous confirmer le démarrage effectif des travaux en 2014 ?

Quant au plan d'entretien et de rénovation des infrastructures ferroviaires de RFF, vous avez annoncé une stabilisation des crédits et des volumes à 1 000 kilomètres. Ce niveau d'investissement est-il suffisant pour enrayer le vieillissement du réseau, qui malheureusement perdure ? Des gains de productivité sont-ils possibles dans ce domaine ?

Sur les Assises du ferroviaire, vous avez déclaré, le 18 octobre à l'Assemblée nationale : « La situation actuelle suffit à nous interdire d'envisager un système identique à celui de nos voisins allemands ». Le responsable de la vision stratégique de la filière industrielle ferroviaire que je suis s'interroge sur les articles de presse évoquant la constitution d'une holding à la française. Ce serait faire fausse route au vu des conditions actuelles de fonctionnement.

Sur le SNIT, il est dommage que nous n'ayons rien de clair sur le calendrier de discussion. Il avait été annoncé au printemps, mais nous attendons vivement que nous puissions en discuter et le voter, pourquoi pas ? En tant que président du groupe de travail sur le SNIT, je suis convaincu que l'on peut trouver un consensus sur certains points. Je me félicite de l'augmentation des crédits destinés à l'entretien du réseau routier. Comme nous l'avons constaté pour le ferroviaire, les mêmes causes produisant les mêmes conséquences, si nous ne prenons pas certaines précautions, le réseau routier se dégradera.

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