a rappelé qu'il était chargé de la coordination de la présidence tchèque de l'Union européenne au sein du gouvernement et que, malgré les aléas de l'élection présidentielle en République tchèque, il avait tenu à se rendre en Allemagne et en France, pour renforcer les liens avec ces deux pays, à la veille de la présidence tchèque de l'Union européenne au premier semestre de l'année 2009.
s'est déclaré confiant concernant la ratification du traité de Lisbonne par le Parlement tchèque, qui pourrait intervenir d'ici à la fin du mois de septembre et, en tout état de cause, avant le 1er janvier 2009. A cet égard, il a souligné la volonté de la République tchèque de ne pas retarder la procédure de ratification tout en soulignant toutefois la nécessité d'organiser un large débat autour de cette ratification et en évoquant la possibilité que certains sénateurs soumettent le traité, préalablement à sa ratification, au contrôle de la Cour constitutionnelle, pour vérifier sa conformité à la Constitution tchèque, comme cela a du reste été fait en France.
Concernant la présidence tchèque de l'Union européenne, qui sera la première présidence exercée par la République tchèque et la deuxième par un nouvel Etat membre, M. Alexandr Vondra a rappelé qu'elle intervenait dans un contexte délicat, compte tenu, d'une part, des élections au Parlement européen de juin 2009 et de la mise en place d'une nouvelle Commission, qui vont avoir pour effet de ralentir le rythme législatif et de mettre au premier plan les questions politiques. D'autre part, l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne au 1er janvier 2009, si tous les États membres ont achevé, à cette date, leur procédure de ratification, fera reposer sa mise en oeuvre largement sur la République tchèque. Celle-ci a donc un important défi à relever et elle mène une coopération étroite avec la France et la Suède dans cette optique.
L'année 2009 sera également marquée par le vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin et le cinquième anniversaire de l'élargissement de l'Union européenne à dix nouveaux pays, ce qui donnera l'occasion à la République tchèque de souligner la réussite de cet élargissement, a-t-il ajouté.
Les priorités de la présidence tchèque, qui sera placée sous le slogan « Une Europe sans barrières », se déclinent autour de trois grands axes, a indiqué M. Alexandr Vondra. La première priorité porte sur une « Europe compétitive et ouverte » et vise à supprimer tous les obstacles aux quatre libertés du marché intérieur (liberté de circulation des personnes, des marchandises, des services et des capitaux) et à favoriser les investissements dans des secteurs comme la formation, l'éducation, la recherche et l'innovation.
La deuxième priorité porte sur l'énergie, l'environnement et la question du changement climatique qui présentent une grande importance pour la République tchèque, pays exportateur d'énergie, comme d'ailleurs pour la France. En particulier, la République tchèque espère que des mesures fortes seront prises, dès la présidence française, en matière d'environnement, mais qu'elles ne se feront pas au détriment de la compétitivité de nos industries dans une économie mondialisée.
La troisième priorité concerne le rôle de l'Europe dans le monde. La République tchèque accordera une attention particulière aux Balkans, notamment à la question de l'adhésion éventuelle de la Croatie à l'Union, et à l'Europe orientale, ainsi qu'aux relations transatlantiques auxquelles elle attache une grande importance.
Alors que l'OTAN va fêter son soixantième anniversaire et que la France souhaite, à l'occasion de sa présidence, relancer l'Europe de la défense, la République tchèque veut une Europe forte, entretenant des relations étroites avec les Etats-Unis.