En ce qui concerne l'Union pour la Méditerranée, M. Alexandr Vondra a indiqué comprendre les motifs pour lesquels la France avait lancé ce projet, mais il a exprimé la crainte que celui-ci fasse double emploi avec le processus de Barcelone, surtout s'il adoptait une dimension constitutionnelle et qu'il n'ouvre la voie à d'autres unions régionales concurrentes, comme une union hanséatique, par exemple. Une politique européenne vis-à-vis de la Méditerranée est nécessaire, mais elle doit être en équilibre avec celle menée à l'Est de l'Europe.
Concernant le Comité des sages, ou plutôt le groupe de réflexion, la République tchèque est satisfaite du mandat adopté lors du Conseil européen de décembre 2007, étant obnubilé que ce groupe n'a pas pour objet de fixer les frontières de l'Union ou de traiter des questions budgétaires ou fiscales.
Enfin, s'agissant du Kosovo, et malgré un débat difficile, en raison du précédent des accords de Munich de 1936 et de la sympathie de l'opinion publique vis-à-vis de la Serbie, la résolution adoptée par le Parlement la semaine dernière donne au Gouvernement la marge de manoeuvre suffisante pour respecter les orientations de l'Union européenne. La République tchèque n'a pas les mêmes difficultés que d'autres pays avec leurs minorités, comme la Slovaquie ou la Roumanie, et, en conséquence, elle n'entend pas s'opposer à cette décision. Elle prend par ailleurs toutes ses responsabilités puisque la République tchèque participe à la mission civile et que des militaires tchèques sont présents au Kosovo.