a pris acte du fait multipolaire, estimant qu'il dominera les relations internationales à venir, notamment à partir du pôle asiatique. Il s'est interrogé sur la stabilité de ce pôle, au sein duquel une alliance entre le Japon, les Etats-Unis et l'Inde pourrait équilibrer la Chine et aboutir à une stabilité du type de celle qu'a connue l'Europe du XIXe siècle. De ce point de vue, le rapprochement entre l'Inde et la Chine ne pourrait être qu'apparent. Il s'est interrogé sur la capacité de l'Europe à constituer un pôle à part entière, soulignant ses atouts commerciaux et monétaires, mais également son manque d'unité politique, qui compromet la définition d'une politique étrangère et de défense commune. Il a jugé que cette politique pourrait se fonder sur un accord avec les Etats-Unis, mais que ces derniers réclameraient alors un partage plus équitable des dépenses de défense. Il a estimé qu'une vision globale optimiste de l'Europe pouvait être défendue, en considération des progrès accomplis depuis la conclusion du traité de Rome en 1957.