Intervention de Daniel Reiner

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 2 février 2010 : 1ère réunion
Audition de M. Pierre Lellouche secrétaire d'etat chargé des affaires européennes

Photo de Daniel ReinerDaniel Reiner :

a rappelé qu'il avait voté en faveur du traité de Lisbonne, mais s'interrogeait maintenant sur la réalité des avancées qu'il était censé permettre. Il a rappelé que ce texte devait améliorer les structures de gouvernance de l'Union européenne, alors que leur mise en oeuvre se révèle très compliquée. Il a estimé que les citoyens ne s'approprieraient l'Europe que s'ils percevaient son efficacité, et s'est enquis des politiques communes et des coopérations renforcées aujourd'hui en projet.

En réponse, le ministre a apporté les précisions suivantes :

- la nécessité de l'Union européenne est incontestable, car elle apporte à chacun de ses membres un indéniable multiplicateur de puissance ; la mise en oeuvre de politiques communes, par exemple dans le domaine de l'énergie, de l'immigration ou de la sortie de la crise, est un enjeu fondamental pour les nouvelles institutions. La réunion du Conseil européen, le 11 février prochain, sur l'emploi, en est l'illustration ;

- la mise en place des institutions découlant du traité de Lisbonne réclame une très grande vigilance. Le Gouvernement a une vision très volontariste du rôle de la France dans ce nouveau contexte, dans cette Europe au sein de la mondialisation. Il faut considérer que, en 2050, le monde comptera 8 à 9 milliards d'habitants, au sein desquels l'Union européenne actuelle ne représentera que 6 % et la France 0,6 % ; la question qui se pose est donc de savoir comment l'Europe entend peser dans ce monde à venir.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion