a souligné le contraste, depuis deux ans, entre la croissance exceptionnellement forte de l'économie mondiale et les performances relativement décevantes de l'économie européenne. Il a considéré que des phénomènes analogues à l'OPA de Mittal Steel sur Arcelor se reproduiraient nécessairement dans les prochaines années, alors que les pays émergents se rapprocheraient du niveau de développement économique de l'OCDE.
Il a considéré que l'économie de la zone euro, et donc de la France, aurait du mal à avoir un taux de croissance supérieur à 2 % en 2006, du fait en particulier de la poursuite prévisible du ralentissement de l'économie américaine. Il a estimé que la croissance de l'économie française serait, en 2006, de l'ordre de 1,7 %. Il a déclaré que la question essentielle pour la croissance de l'économie française en 2006 était de savoir si le rebond de l'activité, actuellement en cours, allait se transmettre à l'investissement sur le territoire national et à l'emploi marchand, soulignant à cet égard que les entreprises françaises déterminaient leurs investissements à l'échelle mondiale, et que l'emploi marchand était en stagnation, malgré l'augmentation de l'emploi total.
Il a souligné qu'une faiblesse structurelle de l'économie française depuis l'an 2000 était qu'elle perdait systématiquement des parts de marché à l'exportation par rapport aux autres Etats membres de la zone euro. Il a considéré que ce phénomène de perte de parts de marché avait un impact important sur la croissance du PIB et sur la création d'emplois, estimant qu'en son absence, l'économie française compterait 500.000 emplois supplémentaires. Il a considéré que la politique économique menée par les gouvernements successifs présentait l'inconvénient de concerner essentiellement la redistribution des produits de la faible croissance, sans s'attaquer aux causes de cette dernière.