a considéré que, si l'on prenait en compte l'endettement public et privé, c'était non les seuls Etats-Unis, mais bien l'ensemble du monde, qui vivait à crédit. Il a évalué le stock de dette publique et privée au niveau mondial à 141 % du PIB annuel. Il s'est déclaré plus inquiet du niveau atteint par la dette privée que par celui atteint par la dette publique, et s'est en particulier interrogé sur l'endettement des ménages consécutif à la hausse du prix de l'immobilier. Il a estimé que l'une des différences essentielles de l'économie contemporaine par rapport à celle des « Trente Glorieuses » était que le niveau élevé de la consommation provenait de la croissance des patrimoines, notamment immobiliers, plus rapide que celle des revenus. Il a considéré que l'emploi était peu dynamique, y compris aux Etats-Unis. Il a souligné que l'efficacité de la politique monétaire était réduite par le fait que l'évolution des taux d'intérêt à court terme n'avait plus d'impact sur celle des taux d'intérêt à long terme, ces derniers, très bas, ayant contribué à la hausse des prix de l'immobilier. Il a considéré que les taux d'intérêt à long terme augmenteraient progressivement au cours des prochaines années. Il s'est interrogé sur les conséquences d'une telle augmentation pour le « capitalisme patrimonial » actuel. Il a considéré que le vieillissement de la population, qui toucherait successivement le Japon, l'Europe occidentale et les Etats-Unis, réduirait de manière significative la croissance potentielle des pays concernés.