En réponse, M. Jean-Paul Betbèze a considéré que l'on avait trop tendance en France à considérer qu'une petite entreprise n'avait pas vocation à se développer. Il a répété que, selon lui, l'essentiel, pour qu'une entreprise investisse, résidait dans « les règles du jeu », qui devaient être stabilisées. En ce qui concerne le financement des PME en fonds propres, il a indiqué qu'en France, le capital-investissement n'était que minoritairement orienté vers l'innovation, contrairement à ce qui était le cas aux Etats-Unis. Se référant à un récent rapport du Conseil d'analyse économique qu'il venait de cosigner avec MM. Antoine d'Autume et Jean-Olivier Hairault (« Les seniors et l'emploi en France », 18 janvier 2006), il a considéré que le taux d'activité des personnes de plus de 55 ans pouvait être accru, notamment, en permettant la « retraite choisie ». Il s'est déclaré favorable à la suppression de la « contribution Delalande », qui selon lui est un frein à l'emploi de personnes de plus de 55 ans. Se référant à un autre rapport, précité, du Conseil d'analyse économique, dont il est l'auteur (« Financer la R&D », 11 février 2005), il a souligné que toutes les réformes préconisées par ce rapport n'avaient pas été mises en oeuvre. Il a considéré que les « pôles de compétitivité » seraient probablement moins nombreux dans dix ans. Il a indiqué que le concept de brevetabilité était plus large aux Etats-Unis que dans le reste du monde, ce qui contribuait à expliquer que 70 % des brevets déposés dans le monde le soient aux Etats-Unis.