Intervention de Didier Huck

Commission des affaires culturelles, familiales et sociales — Réunion du 18 octobre 2006 : 2ème réunion
Audiovisuel — Modernisation de la diffusion audiovisuelle et télévision du futur - Audition de M. Didier Huck vice-président du groupe thomson

Didier Huck :

a indiqué que Thomson était présent sur tous les métiers de la chaîne de l'image et était à l'interface entre le consommateur, les chaînes, les opérateurs de réseaux et les créateurs de contenu.

Il a précisé que l'audiovisuel tendait à se développer selon deux axes principaux : la substitution de la haute définition à la définition standard ainsi que l'émergence de la diffusion mobile. L'un des défis est l'obtention de modèles économiques viables pour la diffusion mobile, d'où la nécessité de disposer d'une certaine flexibilité.

Après avoir souhaité que l'allocation des fréquences libérées par l'extinction de la diffusion analogique ne soit pas effectuée prématurément, il a préconisé un lancement rapide des services mobiles et des chaînes diffusées en haute définition pour permettre aux opérateurs de bénéficier d'une phase d'apprentissage nécessaire au développement de ces nouvelles applications.

Concernant le calendrier d'arrêt de la diffusion analogique, il a estimé que la date ne devait pas être postérieure à 2011, compte tenu de l'avance prise par certains pays étrangers et de la nécessité de disposer du dividende numérique pour poursuivre le développement de la haute définition et de la diffusion mobile en tenant compte de l'importance de la diffusion hertzienne en France. Il a proposé qu'un délai soit fixé pour la définition du schéma national d'arrêt de la diffusion analogique et de basculement vers le numérique afin de permettre au Conseil supérieur de l'audiovisuel de publier rapidement le calendrier d'extinction des émetteurs.

Il a souligné qu'en vue du développement de la haute définition, il convenait que le fonds créé par l'article 5 du projet de loi contribue à l'équipement de ses bénéficiaires en démodulateurs Mpeg 4, dont le prix est appelé à baisser.

S'agissant des services de télévision mobile personnelle, il a souhaité que soit définie une seule norme de diffusion. Il a souligné qu'il existait une véritable attente des consommateurs vis-à-vis de ces nouveaux services et qu'une partie suffisante de la ressource hertzienne devrait leur être réservée. Après avoir rappelé que le projet de loi proposait d'attribuer les autorisations d'émettre sur ce format aux éditeurs de chaînes, il a estimé qu'une allocation aux distributeurs de services pouvait également être envisagée lorsque des ressources hertziennes complémentaires pourront être dégagées à cet usage.

Il a enfin souhaité que l'utilisation de la ressource hertzienne ne donne pas lieu à paiement, comme ce fut le cas pour la téléphonie mobile.

Un débat s'est ensuite engagé.

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