Intervention de Patrick Sayer

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 20 février 2007 : 1ère réunion
Audition de M. Patrick Sayer président de l'association française des investisseurs en capital afic

Patrick Sayer, président de l'Association française des investisseurs en capital :

a confirmé que les banques d'affaires, jusqu'au début des années 80, investissaient de manière plus directe dans le capital des sociétés, et éventuellement par l'octroi de prêts. Puis, abordant la question des rapports entre les fonds actionnaires des sociétés et les dirigeants de ces dernières, il a considéré qu'ils étaient positifs par construction. Il a ainsi établi une analogie avec l'équipage d'un bateau : le dirigeant, en tant que « skipper », devait fonctionner en bonne intelligence avec le fonds actionnaire principal, assimilable au « pilote » installé à terre et chargé d'orienter le cap et les choix du skipper. Cet alignement des intérêts du dirigeant et de l'actionnaire devait, selon lui, être fortifié par une prise de participation substantielle du dirigeant dans le capital de sa société, susceptible de représenter un à deux ans de salaire brut, et de nature à accroître sa motivation et son implication en vue d'une amélioration de la performance de la société.

Il a indiqué que les opérations des fonds de LBO reposaient sur un « business plan » ou plan d'activité, établi en général sur un horizon de 3 à 5 ans. Les sorties plus précoces, après un ou deux ans seulement de détention, auxquelles on assistait souvent aujourd'hui, résultaient, selon lui, de deux principaux facteurs exogènes et conjoncturels, qui étaient la forte progression des valorisations boursières et le maintien des taux d'intérêt à un niveau bas. Cette conjonction de facteurs facilitait un relèvement des leviers financiers et une augmentation des multiples d'investissement. Elle permettait par exemple de réaliser, après seulement deux ans de détention, des plus-values représentant trois à quatre fois l'investissement initial. Il a ajouté que cette accélération de la rotation des participations, dans les portefeuilles des fonds de LBO, s'effectuait sans changement managérial à la tête des sociétés concernées.

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