Intervention de Patrick Sayer

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 20 février 2007 : 1ère réunion
Audition de M. Patrick Sayer président de l'association française des investisseurs en capital afic

Patrick Sayer, président de l'Association française des investisseurs en capital :

a admis que la profession du capital-investissement, comme d'autres, comportait des exemples négatifs, et a considéré que les entreprises où ces investisseurs étaient présents se comportaient, en moyenne, mieux que le reste de l'économie.

Evoquant l'hypothèse où la dette publique de la France diminuerait à l'avenir, M. Yves Fréville s'est demandé si le surcroît d'épargne ainsi dégagé pourrait être aisément investi dans le capital-investissement national ou international. Se déclarant préoccupé par la situation d'Alcatel, il s'est également interrogé sur l'éventuelle surévaluation de la parité de fusion avec Lucent.

a estimé que, contrairement à une idée parfois admise, l'implication dans le moyen terme des actionnaires professionnels représentatifs de son activité leur permettait d'être plus au fait de la situation réelle des sociétés et de mieux anticiper sur leurs évolutions que certains groupes détenteurs à caractère industriel. Il a ajouté que les impératifs de court terme liés à la cotation en bourse tendaient à empêcher la réalisation de certains investissements pourtant nécessaires.

Il a indiqué que le soutien aux PME devait non seulement se traduire par une réorientation des actifs de l'assurance-vie, mais également par un accès privilégié aux marchés publics, qui permettrait d'assurer un chiffre d'affaires récurrent. La France devait ainsi, selon lui, s'aligner sur les procédures en vigueur dans certains pays, tels que le Canada, la Corée du Sud, les Etats-Unis ou le Japon, qui avaient obtenu le bénéfice, sous l'égide de l'Organisation mondiale du commerce, d'une clause d'exemption favorable aux PME. Il a déploré, en outre, que l' « ultralibéralisme » manifesté, à certains égards, par la Commission européenne, contribue à pénaliser l'investissement dans les PME.

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