Intervention de Josselin de Rohan

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 29 mars 2011 : 1ère réunion
Politique étrangère et politique de sécurité et de défense commune de l'union européenne — Communication

Photo de Josselin de RohanJosselin de Rohan, président :

On peut certes concevoir que l'attitude française ait pu heurter nos partenaires allemands, mais je crois que les raisons de leur refus de toute intervention en Libye a des causes plus profondes.

En effet, des élections locales importantes pour la chancelière allemande devaient se tenir dans le Bade-Wurtemberg et l'aile libérale, dont le président est vice-chancelier et ministre des affaires étrangères, M. Guido Westerwelle, ainsi que l'opinion publique allemande étaient très hostiles à l'idée d'une intervention en Libye.

Les Allemands ont même retiré leurs navires qui devaient participer au blocus maritime au large de la Libye.

Il me semble que ce refus témoigne d'une attitude allemande de fond de refus de toute intervention militaire, y compris, dans une certaine mesure, en Afghanistan, l'Allemagne devenant ainsi ce que l'on pourrait définir comme un « pays pacifiste doté d'une forte industrie d'armement ».

S'agissant de l'Union pour la Méditerranée, les reports des différents sommets s'expliquent largement par l'attitude des pays arabes qui ont annoncé qu'ils ne participeraient pas à ces réunions à haut niveau tant qu'Israël poursuivrait sa politique de colonisation.

Je pense toutefois personnellement que ce projet lancé avec les gouvernements en place dans les pays du Maghreb et du Proche Orient n'a pas donné les résultats escomptés et qu'il faudra donc refonder ce projet sur de nouvelles bases et des valeurs communes.

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