Ce sont surtout les Britanniques qui s'opposaient à l'émergence réelle et effective de l'Europe de la défense.
Ainsi, le renforcement des capacités de planification et de conduite des opérations, souhaité par la France, l'Allemagne et la Pologne, se heurte toujours à des réticences du Royaume-Uni, qui ne souhaite pas une duplication de l'OTAN.
Or, en l'absence d'une capacité européenne autonome de planification et de conduite des opérations, seule l'OTAN est capable de coordonner les différentes forces, comme l'illustre l'intervention en Libye.
Si l'Union européenne avait disposé d'un quartier général européen permanent, l'Europe aurait pu assurer elle-même le commandement de l'opération en Libye.
Avec les traités de Londres, la France a conclu des accords très importants en matière de défense avec le Royaume-Uni. Mais, les deux pays n'ont pas la même vision concernant l'élargissement éventuel de cette coopération à d'autres pays européens. Pour l'instant, le Royaume-Uni ne souhaite pas faire de cette coopération bilatérale les prémices d'un renforcement de l'Europe de la défense dans son ensemble. Il faut, en l'état des choses, poursuivre le mouvement en marchant.