Nous sommes dans le flou. Beaucoup souhaitaient l'élection d'une assemblée constituante et une véritable rupture. D'autres privilégient la continuité. Comme je l'ai déjà indiqué, il existe un débat sur l'avenir du RCD. En tout état de cause, il faudra modifier la constitution et la loi électorale. La loi électorale actuelle fixe des critères qui limitent considérablement le nombre de personnes pouvant concourir à l'élection présidentielle. On s'achemine plutôt vers une révision de la constitution et de la loi électorale. Il sera difficile de tenir l'échéance de la mi-juillet qui a été évoquée. En effet, s'agissant de réformes substantielles, des concertations devront être menées et elles prendront du temps, car nous sommes dans une période d'instabilité gouvernementale. En outre, le principal contre-pouvoir ne provenait pas des partis politiques, mais de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT).