La contestation a été portée par un mouvement peu organisé, formé surtout de jeunes, sans grande expérience, mais avec une forte maitrise de soi et utilisant efficacement Internet et les réseaux sociaux comme Facebook ou You tube.
Ce mouvement est uni dans son rejet du régime d'Hosni Moubarak mais pas forcément très avancé ni très uni en ce qui concerne les solutions alternatives.
Afin de parvenir à une véritable transition démocratique et des élections libres, il est donc essentiel d'établir des partis politiques, structurés et organisés (si possible pas trop nombreux comme cela semble malheureusement s'annoncer), et c'est là que les pays occidentaux ont à mes yeux un rôle important à jouer. Pourquoi ne pas utiliser par exemple le programme en faveur des personnalités d'avenir du ministère des affaires étrangères et européennes pour nouer des relations avec certaines personnalités de l'opposition et leur apporter notre soutien pour structurer leur mouvement ?
Dans cette attente, l'exercice du pouvoir par l'armée était peut être la solution la meilleure mais il ne faudrait pas que cette situation se prolonge indéfiniment ou qu'elle débouche sur le maintien en place de l'ancien régime avec un nouveau visage.
Quelle devrait être l'attitude des pays occidentaux ?
Le plus important est de faire preuve de constance et de cohérence et de ne pas relâcher l'attention, surtout avec les mouvements dans les autres pays arabes.
Ces dernières années, les diplomaties occidentales n'ont pas réellement fait preuve d'une très grande constance et se sont plutôt illustrées par leur silence, par exemple lors des amendements à la Constitution en 2007 ou des élections de 2010.
Or, pour être efficace, il faut une certaine constance dans notre action.