Le nombre exact de coptes au sein de la population est un sujet controversé. On estime qu'ils représentent environ 10 % de la population, soit entre 6 et 8 millions sur 80 millions d'habitants. Les relations entre les coptes et les musulmans sont un baromètre du climat général et les tensions ne sont pas nouvelles : au moment de la vague terroriste dans les années 1990, les agressions de coptes et affrontements inter confessionnels étaient fréquents en Haute-Egypte. Le point de départ des litiges, qui peuvent dégénérer, sont souvent liés aux lieux de culte ou aux conversions. Avec la progression de l'Islam dans la société, la situation des coptes s'est incontestablement dégradée. Ils se sont sentis menacés. La discrimination est réelle. Ainsi, les coptes sont faiblement représentés au niveau politique et au sein de l'armée. Parallèlement, les coptes ont été touchés, comme la plupart des Egyptiens, par une paupérisation croissante. Cette conjoncture défavorable explique une augmentation du nombre de départs à l'étranger au sein de cette communauté. Il existe aussi certaines tensions entre la base et la hiérarchie de l'Eglise, qui est très conservatrice, par exemple à propos du divorce, qui est interdit par les autorités religieuses, à la différence de la religion musulmane, qui reconnaît le droit au divorce non seulement aux hommes mais aussi aux femmes depuis 2001. On peut toutefois souligner que les coptes et les musulmans ont été unis lors des manifestations contre le président Moubarak.