Intervention de Michèle Alliot-Marie

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 17 février 2011 : 1ère réunion
Audition de Mme Michèle Alliot-marie ministre des affaires étrangères et européennes

Michèle Alliot-Marie, ministre d'État :

Monsieur Cambon, globalement, le nombre d'arrivées est en diminution et l'immigration massive que connaît l'Italie s'explique sans doute par la désorganisation des contrôles tunisiens ainsi que par le fait que les candidats à l'émigration redoutent l'aggravation de la situation économique dans leur pays ; à cela s'ajoute que des prisonniers de droit commun évadés de leurs prisons tentent de gagner l'étranger. Ces derniers doivent être renvoyés en Tunisie. Pour les autres, la solution réside dans le développement économique, et l'évolution démocratique de leur pays. Car quiconque vit correctement chez lui n'a aucune envie d'émigrer. C'est pourquoi je vous ai dit la volonté de la France et de l'Union européenne d'aider ces pays à moderniser leur économie et à mieux y répartir les richesses. Cela devrait permettre de réguler cette immigration, voire d'inverser le mouvement.

Monsieur de Rohan, dès mon entrée en fonction, j'ai eu de nombreux contacts avec mon homologue turc. La Turquie est un immense pays, plus peuplé que n'importe quel pays européen et dont l'économie est en plein essor. Point de jonction entre l'Europe, le Proche et le Moyen Orient, il entend jouer un rôle international et contribuer au règlement de certains conflits. Le président de la République se rendra à Ankara le 25 de ce mois dans le cadre du G 20. Nous avons intérêt à davantage prendre en compte le rôle de ce pays et à observer attentivement les résultats de ses prochaines élections. Il n'est donc pas question d'ignorer la Turquie, bien au contraire. D'autant que, comme mon homologue me l'a précisé, ce pays espère une présence française plus importante.

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