a souligné l'impact de la crise sur la sécurité alimentaire, qui peut conduire certains pays à des changements stratégiques lorsqu'ils sont confrontés à une politique quasi coloniale d'appropriation d'espaces cultivables, comme celles menées par la Corée du Sud ou la Chine, récemment à Madagascar et dans d'autres pays d'Afrique. Elle a déploré que cette crise aggrave de multiples déséquilibres, mais ne permette pas d'accélérer la constitution de l'Europe de la défense, en suscitant des solutions politiques rapides.
Constatant que jusqu'à présent on avait eu recours à des formes de financements innovants comme les partenariats public-privé (PPP), elle s'est interrogée sur l'impact que cette crise aura inévitablement sur les industries de défense, et a souhaité savoir quels seraient les programmes étalés ou différés, et quelles seraient les priorités retenues par le ministère de la défense dans ses actions : entraînement des hommes ou maintien en condition opérationnelle des matériels. Contrairement à la situation prévalant aux Etats-Unis, elle a déploré qu'existe en Europe un fort cloisonnement entre les acteurs privés et publics, notamment dans les domaines de l'énergie et de la défense. Elle a rappelé que les acteurs privés américains étaient très en avance sur leurs homologues européens en matière d'économie d'énergie, alors que les gouvernements européens s'étaient engagés depuis longtemps déjà dans le protocole de Kyoto. Elle a donc souhaité que certains outils d'excellence européens soient partagés avec l'industrie privée, comme le laser mégajoule.