En réponse, M. Christian de Boissieu a indiqué que :
- la constitution d'une « EADS » navale est évoquée depuis deux ou trois ans, sans aucune suite concrète, car les discussions entreprises entre la France, l'Italie et le Royaume-Uni ont mis à jour leur division en la matière ;
- seul un volontarisme politique pourrait faire progresser l'Europe de la défense ; il conviendrait de renforcer les rôles joués par l'OCCAR (organisation conjointe de coopération en matière d'armement) et par l'AED (agence européenne de défense), mais certains pays européens considèrent avec méfiance cette perspective, en l'interprétant comme une volonté d'affaiblir l'OTAN et les Etats-Unis. Le président Obama a pourtant récemment souligné que tout renforcement de l'Europe de la défense serait de nature à renforcer également l'OTAN, mais cette affirmation ne s'est pas encore imposée ;
- vouloir avancer à vingt-sept en matière de défense conduirait à un blocage de ce processus. Il faut compter sur un « noyau dur » ouvert aux pays qui le voudraient et le pourraient.