Monsieur Huré, vous appelez mon attention sur les DREAL. Il est vrai que le rôle du policier n'est jamais gratifiant. Mais ce n'est pas leur seule tâche, elles ont aussi une fonction de partenariat et de service aux élus. Après la tempête Xynthia, par exemple, elles les ont aidés dans la réorganisation de leurs projets urbains et force est de reconnaître que ces « ateliers littoraux », avec leurs architectes de renom, ont bien fonctionné. J'incite ces directions à accentuer leur aide aux élus. C'est une administration nouvelle, encore en période de rodage ; un peu de patience est donc nécessaire.
Le Grenelle a fait de la préservation des zones humides une de ses priorités. D'ici 2015, 20 000 hectares seront donc acquis - 6 500 le sont déjà - et, cela, dans le respect des autres usages de ces zones. S'agissant d'une démarche qui se met en place, il est normal qu'on en ait diverses interprétations.
Madame Didier, il est vrai que beaucoup de décrets sur les déchets sont encore attendus. Sur les DASRI, par exemple, une longue concertation était nécessaire, mais le texte est sorti. De même, pour les filières REP, les décrets vont être transmis au Conseil d'État dans les semaines qui viennent, ainsi que ceux sur les déchets médicaux. La totalité sera donc prête à la fin de l'année. Les déchets d'ameublement sont un des sujets sur lesquels on m'écrit le plus. Il y en aura une écocertification d'ici la fin 2011.
La TGAP a été un sujet de conflit. Personnellement je crois à la fiscalité environnementale et notamment à cette taxe générale qui favorise à la fois le recyclage et la prévention, ce qui est doublement vertueux. Elle a produit plus de 100 millions supplémentaires gérés par l'ADEME en 2010, et on en attend 200 millions en 2011 ; ces ressources sont redistribuées aux collectivités selon la qualité de la gestion de leurs déchets. Nous travaillons sur une modification législative introduisant une part incitative dans la taxe ou la redevance d'ordures ménagères. C'est très compliqué, mais j'y suis attachée car dans les communes qui ont adopté cette formule, les résultats sont spectaculaires.
Enfin, madame Didier, sur les crues, je ne peux vous fournir de réponse ici ; je regarderai cela plus précisément.